Les flux de trésorerie, souvent appelés cash flow dans la terminologie anglaise, est un aspect fondamental pour la gestion rentable d’une entreprise. En fait, il s’agit d’une méthode de calcul et de prévision des liquidités réelles dont dispose l’entreprise pour honorer le paiement des fournisseurs, payer régulièrement les salaires et remplir les obligations fiscales.
L’importance d’une application et d’une gestion correctes des flux de trésorerie auxquels les entreprises doivent faire face au quotidien apparaît assez claire : ce n’est qu’en s’occupant de cet aspect de manière presque obsessionnelle qu’elles pourront réussir et prospérer dans la durée.
Le premier aspect est d’identifier clairement le sens des flux de trésorerie
Nous partons de l’hypothèse simple qu’une entreprise a une série d’entrées et de sorties. Les premiers sont constitués d’argent provenant des ventes de biens produits ou de services fournis, de retours possibles sur investissements et de tout financement demandé.
D’autre part, il y a les dépenses dues aux ressources nécessaires pour soutenir l’activité de l’entreprise. Ces derniers peuvent concerner l’achat d’usines, de machines, d’équipements et de services, le paiement d’émoluments pour chaque employé et collaborateur, ainsi que le paiement des services publics et le paiement des impôts.
A l’inverse, l’entreprise se retrouverait dans des conditions économiques compromises et particulièrement difficiles, et ne serait plus en mesure de financer adéquatement l’entreprise. Cela signifie un retard perpétuel dans le paiement des fournisseurs, l’impossibilité d’acheter les biens et services nécessaires pour terminer les processus de production, le non-paiement des salaires aux travailleurs, sans oublier les dettes accumulées auprès des autorités fiscales et les factures fiscales qui en découlent.
Dans ces situations, on parle de cash-flows négatifs, ou lorsque l’entreprise investit plus qu’elle ne collecte. Au contraire, nous sommes en présence de cash-flows positifs avec l’entreprise capable de générer des revenus supérieurs aux dépenses totales.
Le cash-flow négatif est l’un des nombreux risques dans la gestion d’une entreprise soumise à la crise des marchés ou des secteurs spécifiques, l’insolvabilité ou la faillite des clients et bien d’autres variables souvent imprévisibles. De plus, il y a un élément typique de l’entreprise à considérer, à savoir le délai qui s’écoule entre l’achat de biens et services et le paiement des factures de vente. Normalement, l’entreprise paie d’abord les fournisseurs, puis reçoit la compensation des clients. Lorsqu’un long délai s’écoule entre l’achat et la vente, et que certaines factures ne sont pas payées à l’échéance, la liquidité peut manquer, compromettant le bon fonctionnement de l’entreprise.
Une gestion d’entreprise prudente par l’expert comptable doit maintenir le capital d’exploitation avec un montant suffisant pour surmonter les moments difficiles et inattendus. Pour ce faire, le paiement des factures de vente doit être effectué régulièrement et sans retards pouvant affecter les flux de trésorerie. À cet égard, l’entreprise devra mettre en œuvre toute une série de mesures et d’initiatives visant à limiter autant que possible les cas d’insolvabilité ou les retards chroniques de recouvrement. Il conviendra de procéder à toutes les vérifications nécessaires, notamment en présence de nouveaux clients, en vérifiant d’abord la fiabilité et l’exactitude des adresses et des numéros de téléphone et, si possible, également des états financiers.
De plus, un plan de secours doit être développé en cas de baisse du paiement régulier des factures. Une excellente idée est d’adopter une procédure de retour dite des non-issues, ou documents de vente retournés à l’expéditeur en raison d’une mauvaise adresse, ou suite au transfert du client. De même, il est indispensable d’établir un plan opérationnel de gestion efficace des impayés, afin de ne pas perdre un temps précieux en cas de retard de solde. Une solution consiste à s’appuyer sur une société de recouvrement qui appliquera la meilleure procédure afin d’obtenir le paiement de l’encours, déchargeant l’entreprise de toute une série de tâches qui alourdissent une gestion administrative normale.
La différence entre cash-flow et résultat d’exploitation
La première étape pour comprendre ce qu’est le flux de trésorerie est de comprendre les différences de coûts et de revenus. Lorsqu’une entreprise délivre le document, elle procède à l’enregistrement du chiffre d’affaires au compte de résultat. Par la suite, lorsque le client paie le montant, l’entreprise enregistre le flux de trésorerie entrant.
Les deux opérations précitées n’ont pas nécessairement lieu au même instant, au contraire, la plupart du temps, plusieurs mois s’écoulent entre l’émission de la facture et son encaissement. Sur la base des accords passés avec le client, 3/4 mois peuvent s’écouler et se situer entre deux annuités.
Par ailleurs, l’octroi de paiements différés est une pratique courante dans toute entreprise et est un phénomène normal dans les relations entre entreprises. Si tout se passe bien sans problème, le système fonctionne et vous permet d’avoir des flux de trésorerie positifs. Au contraire, de graves problèmes peuvent survenir qui compromettent la liquidité de l’entreprise avec des conséquences très graves. Une situation qui touche surtout les nouvelles entreprises gérées par des entrepreneurs peu expérimentés, qui sous-estiment l’importance de la trésorerie, sans prévoir les effets financiers négatifs des encaissements manqués ou retardés.
Qu’est-ce que la trésorerie
À ce stade, il devrait être assez clair ce qu’est le flux de trésorerie. En résumant les concepts exprimés jusqu’à présent, nous pouvons affirmer que les flux de trésorerie représentent un indice de l’évolution positive ou négative de la liquidité de l’entreprise pour une période spécifique, généralement égale à un an.
En pratique, la trésorerie n’est rien d’autre que la trésorerie réellement disponible pour l’entreprise à un moment précis de sa vie. Le calcul est assez simple et se réalise en faisant la différence entre le montant total des revenus et celui des dépenses monétaires, et le résultat final inscrit dans la comptabilité générale. Par conséquent, le cash-flow est aussi une donnée collectée au sein du bilan ainsi que tout échange économique de l’entreprise avec l’extérieur, afin de définir le résultat d’exploitation.